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Parc National de Marojejy

Parc National de Marojejy: Un sanctuaire de biodiversité et de montagnes sauvages au nord-est de Madagascar

Le Parc National de Marojejy est l’un des joyaux les plus spectaculaires et préservés de Madagascar. Situé dans la région de Sava, au nord-est de l’île, il constitue un véritable paradis pour les passionnés de nature, de biodiversité, de trek et d’exploration. Ses paysages uniques, sculptés par des montagnes abruptes, des forêts tropicales denses, des cascades et des crêtes granitiques, en font l’un des environnements les plus sauvages de tout le pays. Réputé pour son extrême richesse biologique, ce parc abrite une diversité remarquable d’espèces endémiques, dont certaines sont extrêmement rares, comme le célèbre sifaka soyeux, l’un des primates les plus menacés au monde.

Classé site du patrimoine naturel mondial par l’UNESCO dans le cadre du réseau des forêts humides de Madagascar, Marojejy reste pourtant peu fréquenté comparé à d’autres parcs nationaux. Cette relative isolation, combinée à la difficulté de ses sentiers, contribue à préserver intacte l’atmosphère pure et mystique du massif. Explorer Marojejy, c’est entrer dans un monde encore presque vierge, où la montagne, le brouillard, les forêts primaires et la faune évoluent dans un équilibre ancestral.


Une histoire façonnée par la nature et la science

Le massif de Marojejy doit son nom au mont Marojejy, qui culmine à 2 132 mètres d’altitude et domine les vallées environnantes. Longtemps resté inaccessible, le parc a été exploré pour la première fois en profondeur au milieu du XXe siècle par le botaniste français Henri Humbert. Enthousiasmé par la beauté et la diversité des paysages, il décrivit Marojejy comme l’un des plus beaux massifs forestiers tropicaux du monde.

La création officielle du parc national intervint en 1952, d’abord sous le statut de réserve naturelle intégrale, afin de protéger une flore et une faune d’une importance scientifique exceptionnelle. Ce statut très restrictif fut assoupli en 1998 avec l’ouverture du parc au public. Cependant, l’accès est soigneusement contrôlé et limité, notamment parce que de nombreuses zones restent encore difficiles à explorer.

Marojejy se distingue aussi par son rôle écologique majeur. Les forêts montagneuses jouent un rôle essentiel dans la régulation du climat local, la conservation des sols, et la préservation de nombreuses sources d’eau qui alimentent les villages voisins. Malgré les efforts de conservation, des menaces subsistent, notamment la déforestation illégale et les pressions humaines périphériques. Néanmoins, la gestion du parc reste exemplaire et repose sur une collaboration étroite entre les communautés locales, Madagascar National Parks, et les chercheurs internationaux.


Un décor naturel unique : montagnes, forêts et microclimats

Le Parc National de Marojejy est unique non seulement par sa biodiversité, mais aussi par sa géographie spectaculaire. Il s’agit d’un massif montagneux complexe composé de crêtes granitiques, de gorges profondes, de cascades puissantes et de forêts primaires denses. Les différences d’altitude, allant de 75 mètres jusqu’au sommet à plus de 2 100 mètres, créent une succession de microclimats qui abritent des écosystèmes variés.

On distingue trois étages principaux de végétation :

1. Les forêts humides de basse altitude

Situées entre 75 et 800 mètres d’altitude, elles forment une jungle luxuriante où règnent la chaleur et l’humidité. On y trouve une végétation dense composée de palmiers, fougères arborescentes, pandanus, lianes et arbres gigantesques. C’est dans ces forêts que vit une grande partie de la faune emblématique du parc.

2. Les forêts de moyenne altitude

Entre 800 et 1 400 mètres, les températures se rafraîchissent, les arbres deviennent plus épars et la végétation change de structure. Les mousses, orchidées sauvages et plantes épiphytes dominent les troncs et les roches. Ces forêts mystiques sont souvent enveloppées de brume.

3. Les forêts de haute altitude et les zones montagnardes

Au-delà de 1 400 mètres, la végétation se fait plus basse et résistante. On y observe des arbres rabougris, des lichens, ainsi que des plantes endémiques adaptées au froid. Les crêtes granitiques offrent des vues impressionnantes sur les vallées, surtout par temps clair.

Les paysages de Marojejy sont en constante transformation au fil des montées, rendant chaque étape du trek particulièrement captivante.


Une biodiversité exceptionnelle

Le Parc National de Marojejy est l’une des zones les plus riches en espèces endémiques de Madagascar. Cette richesse s’explique en grande partie par la diversité des altitudes et des microclimats.

Les primates

La star du parc est le sifaka soyeux (Propithecus candidus), un lémurien à la fourrure blanche, considéré comme l’un des primates les plus rares sur Terre. Son observation est l’un des moments les plus mémorables pour les visiteurs.

On trouve également :

  • le lémur couronné

  • l’eulemur à front blanc

  • le microcèbe roux

  • l’avahi laineux

  • plusieurs espèces de lémuriens nocturnes

Les oiseaux

Les amateurs d’ornithologie seront émerveillés. Plus de 120 espèces d’oiseaux ont été recensées, dont plusieurs endémiques comme :

  • le merle de Pollen

  • le mésite unicolore

  • le faucon de Madagascar

  • le rare ibis huppé de Madagascar

Les reptiles et amphibiens

Marojejy est un véritable paradis pour les herpétologues. On y trouve des caméléons miniatures, dont le Brookesia desperata, ainsi que de nombreuses grenouilles colorées uniques au massif.

La flore

Les orchidées sont parmi les plantes les plus fascinantes du parc. Certaines espèces ne poussent nulle part ailleurs dans le monde. Le parc est aussi riche en palmiers endémiques, fougères géantes et arbres centenaires.


Que faire dans le Parc National de Marojejy

Le trekking : l’aventure au cœur du massif

La plupart des visiteurs viennent à Marojejy pour y faire du trekking. Les sentiers sont exigeants, parfois raides, mais incroyablement gratifiants. Le parcours principal relie les différents camps du parc, permettant d’atteindre les hauteurs du massif.

Les trois camps officiels sont :

  • Camp Mantella : à 450 m d’altitude, proche de plusieurs cours d’eau et très fréquenté par les lémuriens.

  • Camp Marojejia : à 775 m, situé au cœur des forêts de moyenne altitude, avec des vues splendides sur les falaises granitiques.

  • Camp Simpona : à 1 250 m, le plus proche du sommet, entouré d’une végétation brumeuse et mystérieuse.

L’ascension du sommet

L’ascension du mont Marojejy est un défi réservé aux randonneurs expérimentés. Elle nécessite une bonne condition physique, car les sentiers sont parfois glissants et escarpés. Mais la récompense est immense : une vue panoramique sur les montagnes et la forêt tropicale à perte de vue.

Observation de la faune

Grâce à ses guides expérimentés, Marojejy est l’un des meilleurs endroits de Madagascar pour observer la faune sauvage dans un environnement intact.

Baignades et cascades

Plusieurs rivières et cascades permettent de se rafraîchir pendant le trek. Les eaux sont claires et fraîches, idéales pour une pause.

Photographie

Marojejy offre une variété de sujets incroyables : panoramas montagneux, forêts baignées de brume, primates rares, insectes colorés et fleurs endémiques.


Comment se rendre au Parc National de Marojejy

L’entrée principale du parc se situe près du village de Mandena, à environ 60 km de Sambava, la capitale régionale de la Sava.

Depuis Sambava

La route reliant Sambava à Manantenina est relativement praticable, même si parfois cahoteuse. Une fois à Manantenina, une piste mène jusqu’au village de Mandena, où se trouve le bureau du parc. Un véhicule 4×4 est recommandé, mais des taxis-brousse desservent la zone de manière irrégulière.

Depuis Antananarivo

Le moyen le plus simple est de prendre un vol intérieur pour Sambava. Il est également possible de faire le trajet en taxi-brousse jusqu’à Antsiranana ou Toamasina puis de rejoindre Sambava, mais cela nécessite plusieurs jours de voyage.

Guides et logistique

L’accès au parc nécessite un guide agréé. Les porteurs sont aussi disponibles pour transporter l’équipement, ce qui est fortement recommandé compte tenu de la difficulté des sentiers.


Hébergement dans le parc

Les trois camps du parc offrent des bungalows simples, souvent en matériaux locaux, ainsi que des aires pour tentes. L’équipement reste basique, mais le cadre naturel est exceptionnel. À Mandena et Sambava, plusieurs hôtels et lodges permettent de se reposer avant ou après le trek.


Meilleure période pour visiter Marojejy

La meilleure période pour visiter le Parc National de Marojejy s’étend de mai à novembre, pendant la saison sèche. Les sentiers sont alors plus praticables et les conditions climatiques plus favorables.

De décembre à avril, les pluies sont fréquentes, rendant certaines pistes difficiles, voire impraticables. Cependant, la biodiversité est active toute l’année, et les forêts sont particulièrement luxuriantes pendant la saison humide.


Conseils pratiques pour profiter pleinement du parc

  • Prévoir de bonnes chaussures de randonnée, car les sentiers sont souvent escarpés.

  • Emporter des vêtements imperméables ; la pluie peut survenir à tout moment.

  • Prendre une lampe frontale pour les observations nocturnes.

  • Être prêt à marcher plusieurs heures par jour.

  • Respecter les consignes de conservation et ne rien laisser dans la nature.


Pourquoi visiter Marojejy

Le Parc National de Marojejy n’est pas un parc comme les autres. C’est un sanctuaire de nature brute, où l’on peut vivre une expérience immersive et authentique. Ceux qui y viennent en reviennent transformés, impressionnés par la beauté intacte des montagnes, par la richesse de la biodiversité, et par le sentiment rare d’avoir exploré l’un des derniers grands massifs forestiers préservés de la planète.

Marojejy est une destination incontournable pour les voyageurs en quête d’aventure, de déconnexion et de nature pure. Chaque pas dans ce parc révèle une nouvelle facette de sa magie, un équilibre fragile mais magnifique qu’il est essentiel de préserver.